Franois Gabart Et Sa Nouvelle Compagne
François Gabart Et Sa Nouvelle Compagne – La possibilité de parler français comme un natif sans jamais avoir à quitter le sol de la cuve. Mélissa Roméro prenait sa dose quotidienne de fruits de mer en consultant l’application Vendée Globe dès le matin.
La responsable administrative a passé des mois dans les ténèbres enfumées de François Gabart à la Macif Centre Ouest-Atlantique de Niort, où elle possède un carré de la DRH. “Le Voile ? Je n’en avais aucune idée, raconte-t-elle. On m’a dit qu’il y avait un bateau dans notre entreprise. Aujourd’hui, Melissa a non seulement le vocabulaire d’une matelot parfaite, mais elle a aussi été promue “reporter célébrité” sur le Circuit du parcours Macif.
“J’étais propriétaire de mon propre bateau”
A quelques semaines du dernier tour du monde en solitaire et sans assistance, une jeune femme apprend la maison du skipper par une affiche dédiée rapportée lors d’un séminaire de charpentier des Sables-d’Olonne. Elle raconte : « On a senti la contagion monter progressivement, notamment via les réseaux sociaux entre amis de Macif Solidarité Mer. » Au point de se jeter la tête la première dans l’eau sur Virtual Regatta : « J’avais mon propre bateau.
Mon réseau professionnel et personnel m’a lancé dans le jeu. J’ai appris à convertir des noeuds marins, étudier les vents, interpréter la stratégie de François Gabart, et plus encore grâce à internet. Tout au long de la course, Mélissa a été littéralement emportée par le “discret et attachant” et “qui avait tout le temps le patate” personnalité de l’athlète.
Mélissa est toujours à l’affut des nouvelles croustillantes des communications internes de l’entreprise tout en jonglant avec ses responsabilités de joueuse de babord, de gestionnaire de la paie et de joueuse de tribord. Quelques semaines plus tard, les salariés de l’entreprise et François Gabart se rencontrent pour la première fois, et plus tard, le bateau de Gabart est découvert lors d’une visite organisée à La Rochelle. Le début d’une nouvelle aventure marine.
Devenu “chroniqueur”
Mélissa Roméro s’est portée volontaire pour devenir la « critique » Macif à l’approche de la Transat Jacques-Vabre. Elle était là pour le départ de la course au Havre, où elle a pu filmer le duo François Gabart et Michel Desjoyaux,
Jusqu’à cette déconvenue hilarante : “On a eu un problème de safran, puis on s’est retrouvés en tête de peloton.” naviguer, “avec François et nos autres marins.” Pour se rendre sur la Route du Rhum 2014, le skipper naviguera sur son monocoque de 60 pieds. Après cela, il compte s’élancer sur son futur trimaran de 100 pieds et tenter d’autres records du monde en Méditerranée, en Atlantique et au-delà. Sur le pont se trouve déjà Mélissa.
François Gabart, bien connu pour avoir remporté la septième édition du Vendée Globe en 2013 et le tour du monde en solitaire en 2017, se confie rarement sur sa vie personnelle. Le 23 avril 2020, le capitaine fera une exception pour que “Libération” puisse peindre son portrait. Luc Le Vaillant est un ami de François Gabart, et il l’a aidé à écrire le livre de 2016 Rêver grand. Une connexion particulière qui a permis au journaliste de Libération d’avoir accès aux pensées et aux sentiments intimes du capitaine à un si jeune âge.
Dans le numéro du 23 avril 2020 de Libération, François Gabart est portraituré ; il y parle d’être confiné dans sa maison blanche au-dessus du port de plaisance de Port-la-Forêt, L’occasion de rappeler aux auditeurs qu’il est le père de deux jeunes garçons, fruit de sa relation avec un journaliste de télévision “qui fait aussi dans la communication” (il n’identifie pas cette personne).
Mal (deux ans et demi) et Titouan (six mois) sont les noms de ces deux petits enfants. Ce nom unique n’a pas été choisi au hasard ; il appartient à celui qui a remporté la première course du Vendée Globe en mars 1990. Cette course est considérée comme la compétition la plus dure du monde des sports de voile. François Gabart l’a remporté en 2013 comme Titouan Lamazou en 2011. Le Capitaine offre à Mal des pieds de jardin pour l’occuper et le fatiguer. Quand il fait sa ronde dans la maison, je le chronomètre. “Il est parti en moins de 30 secondes”, a-t-il déclaré à Libération.
Les deux parents des garçons partagent les responsabilités parentales à parts égales. “Ils se sont répartis en quartiers de courte durée, alternant soins primaires et travail à distance”, écrit Luc Le Vaillant. Malgré son interaction quotidienne avec l’océan à travers le kayak et le surf, François Gabart souffre d’un manque de patience et tente de remédier à la situation en faisant de courtes marches rapides qui ne peuvent pas prendre plus d’une heure ou l’emmener à plus d’un kilomètre de chez lui. Il s’agit d’une procédure standard pendant la grossesse.
Le capitaine est le père d’un autre garçon qui vit en Norvège avec sa mère, et il assimile le statut de son fils à celui d’un prisonnier. Un capitaine sûr de lui dirige le navire. Il est prêt avec son entreprise, son argumentaire et son désir. Il est actuellement engagé dans une certaine forme d’activité. Bien sûr, il y a un risque, mais ce ne sont pas les maladies ou la mort qui dérangent le plus les gens.
Les angoisses ne se valent pas toutes », dit-il. Son seul conseil pour traverser cette période difficile : « Il faut être patient, accepter l’incertitude, ne pas s’arc-bouter sur ce qui ne dépend pas de soi. » Et puis il y a un autre rapport au temps.” Tout comme être seul sur un bateau lorsque des événements inattendus se produisent.
Dans le dernier numéro de L’équipe, le skipper vedette aborde avec une surprenante clarté la fatigue “mentale et physique” qui l’a conduit à abandonner la prochaine Transat anglaise. Ce faisant, il parvient à échapper à ses responsabilités de père de trois enfants.
Après avoir été propulsé au statut d’icône de la voile en relativement peu de temps, François Gabart accuse un coup dur à la tête, évoquant. Le skipper de 36 ans explique les raisons de son abandon de la prochaine Transat anglaise et livre une carte détaillée de la période qu’il traversera dans un prochain numéro du journal français L’Équipe qui paraîtra le 26 février 2020. Son retrait de la course a été annoncé plus tôt cette semaine. Les questions liées aux sens se posent au-delà de l’usure normale qui accompagne l’accumulation.
Après “dix ans de cours au large avec la Macif” et “vingt ans de sport au plus haut niveau”, le Charentais d’origine et Breton d’adoption a déclaré : “Prendre un peu de recul, je trouve ça assez sain”. Il ne faut pas y voir un signe de faiblesse, mais plutôt un gage de lucidité, dans un monde où les personnages peuvent sembler invincibles aux yeux des « terriens ». “J’assume, c’est un sportif de haut niveau qui suppose qu’il est fatigué et ne s’estime pas capable d’être performant.
Lorsqu’on lui a demandé de décrire où il en était dans sa vie et sa carrière, il a répondu : « J’essaie juste d’être la version la plus cohérente et la plus intégrée de moi-même », une déclaration qu’il a faite d’un coup lors d’une entrevue avec Stéfan L’Hermitte et Pascal Sidoine. « La lassitude, je ne sais si l’expression est juste, est interrogée un peu plus loin par l’actuel détenteur du record du tour du monde en solitaire le plus rapide (42 jours, 16 heures, 40 minutes et 35 secondes, établi en 2017).
Il ne fait aucun doute que les notions de désir et de plaisir sont intimement liées. Essayer de descendre d’un trimaran comme Macif, c’est comme essayer de descendre d’un éléphant. Cependant, je me pose de sérieuses inquiétudes sur la concurrence depuis un bon moment, et surtout depuis quelques années.
Plus d’une décennie après ses premiers succès en solitaire, François Gabart ne cache pas qu’il a désormais “moins de choses à aller chercher” en lui qu’à l’époque, ni son “envie de naviguer en équipage dans les années qui viens.” Le prodigieux vainqueur du Vendée-Globe en 2013, de la Route du Rhum en 2014 et de la Transat Jacques-Vabre en 2015 ne lésine sur aucun élément de son introspection, pas même les plus intimes.
“J’ai trois garçons, de 8 ans [Hugo, qui vive en Norvège avec sa mère Henriette, où son papa est séparé, NDLR], 2 ans [Maël] et 6 mois [Titouan], ça influence forcément. Dans ma jeunesse, je n’ai jamais douté d’elle. L’esprit de compétition a alimenté l’équipe. Aujourd’hui, j’ai du mal à voir la valeur d’un classement simple. Je ne me soucie plus de gagner pour gagner; je J’ai 36 ans, ça a donné vie à quelque chose de bien plus grand, ça nous permet de concevoir des bateaux fantastiques.
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