Adrien Perrot Fils De Jacques Perrot

Publish date: 2024-07-05

Adrien Perrot Fils De Jacques Perrot – En ce jour de 1985 à Paris. Au 29 avenue George-Mandel, il est 20h20. Trois plans résonnent dans le couloir calme de ce luxueux immeuble du 16ème arrondissement. Le chic avocat de 39 ans Jacques Perrot, qui habite au deuxième étage, vient de quitter son domicile. Il prend trois coups: à l’œil, à la tempe et à la poitrine. 22 coups d’un long fusil un niveau plus bas.

Quelques heures plus tard, ce meurtre en plein essor était toujours diffusé sur toutes les stations de radio. Puisque la victime n’est pas une personne au hasard. La garde de leur petit enfant, maintenant âgé de trois ans, est devenue une question litigieuse dans le divorce du couple.

Il a confié à sa famille qu’il avait un “dossier concret” contre sa belle-mère Marie-Elisabeth Cons-Boutboul peu avant son décès. A 70 ans, et sur la seule conviction personnelle du tribunal, ce dernier écope en 1994 d’une peine d’assises de 15 ans de prison pour “complicité de meurtre”.

A ce jour, exactement 30 ans après les événements, le mystère persiste malgré cette condamnation. Le tueur et l’arme du crime ont disparu sans laisser de trace. L’histoire ne rend jamais évident qui est derrière ou pourquoi. Il y a maintenant deux thèses principales. La première est que Jacques Perrot aurait été tué s’il avait gardé son fils. La seconde est que l’avocat, en enquêtant sur les activités de sa belle-famille, aurait pu découvrir un secret d’État.

La matriarche marraine désignée pendant la procédure

“Je ne me considère pas comme une mythomane. Je fais de la broderie comme passe-temps”, procès devant la cour d’assises de Paris le 2 mars 1994. Près de cinq ans se sont écoulés depuis que la belle-mère de Jacques Perrot a été inculpée d’implication dans le meurtre de son gendre et placée en détention provisoire.

Près de neuf ans se sont écoulés depuis qu’elle a nié pour la première fois tout rôle dans l’enquête qui l’a finalement identifiée comme une marraine malgré les preuves pointant dans cette direction. Si l’assassin devait être payé, ce serait grâce aux efforts d’un certain Bruno Dassac. Cette petite vendeuse porte de la lingerie le jour et une barbe pleine la nuit.

Adrien Perrot Fils De Jacques Perrot

Il a été retrouvé mort dans le port du Havre en mai 1988 avec un coup de feu Magnum 357 logé dans la nuque. L’enquête sur le meurtre de Jacques Perrot aboutit à la constatation de deux virements du compte bancaire suisse de Mme Cons-Boutboul vers le compte bancaire de Dassac après la découverte de ce deuxième corps. Le total est de 140 000 francs suisses, soit un peu moins de 40 000 euros.

Les autorités disposent également d’enregistrements d’appels téléphoniques mystérieux. Mme Contre-Boutboul a appelé ce même Dassac du fond de sa boucherie pour débloquer les écoutes de la brigade criminelle. Marie-Elisabeth Cons-Boutboul donne un tout autre récit lors de l’instruction et devant la cour d’assises.

Dans le contexte des machinations financières du Vatican, Jacques Perrot aurait découvert un lourd secret en faisant des recherches sur sa belle-famille dans leur bras de fer pour la garde de son enfant. Marie-Elisabeth Cons-Boutboul précise qu’elle est au courant de la matière, mais elle tente de dissimuler ce fait en affirmant que « les intérêts supérieurs de l’Église » passent avant tout. Y a-t-il plus dans l’histoire de la mort prématurée de Jacques Perrot ? Revenons aux années 1980, où la romance racée a pris forme pour la première fois.

Darie, l’avocate fringante, et Jacques, le jockey fringant

La romance de conte de fées de Jacques Perrot et Darie Boutboul débute cet été 1981 à Deauville. En avril 1982, il y a eu une grande célébration de mariage. En novembre, ils ont accueilli un fils nommé Adrien. Avocat accompli, il a 36 ans et a été autrefois secrétaire de conférence de la Conférence des stages du Barreau de Paris.

C’est une femme confiante de 23 ans avec un record de victoires en tant que jockey. Issu de la haute bourgeoisie de l’ouest parisien, Jacques rencontre Laurent Fabius en passant devant les bancs du lycée Janson-de-Sailly. La future “quadra” n’a toujours pas de soucis. Ce séduisant célibataire a un penchant pour la moto et l’équitation, et il conserve également une collection de femmes avec lesquelles il a couché.

Elisabeth Cons-Boutboul, une avocate internationale riche mais secrète, a élevé et soigné Darie. Après avoir obtenu une licence de russe, poursuivi sa formation en histoire de l’art, et effectué un stage dans une galerie new-yorkaise, sa mère lui présente Abdonski, un “crack” qui la propulse vers l’exploit.

Darie Boutboul est entrée dans l’histoire le 1er avril 1984, à Longchamp, en devenant la première femme jockey à remporter un tiercé gagnant. Son étoile n’a cessé de monter à partir de là, avec des concerts de chroniqueuse pour les Grosses Têtes de Philippe Bouvard sur RTL, d’interprète et d’écrivain. L’ascension spectaculaire de Darie dans les médias reflète le total rupture de sa vie personnelle.

En effet, Jacques Perrot et Darie Boutboul ont une histoire d’amour de très courte durée. Aussi rapidement que la paire s’est réunie, elle a été déchirée. Il tricherait certainement. Une femme possessive. Les procédures de divorce entre Jacques Perrot et son épouse débutent à l’automne 1985. Il s’installe au 29 avenue Georges-Mandel, dans un appartement offert par ses parents.

Jacques souffre beaucoup d’avoir été arraché à son enfant. À partir du 28 novembre, Darie sera sous garde temporaire. Le 27 décembre, Jacques est mortellement abattu. Marie-Elisabeth Cons-Boutboul, 61 ans, est la mère de Darie. Son domicile dans le 16e arrondissement est requis pour la rencontre avec sa belle-mère. Il veut que le divorce se poursuive afin de pouvoir récupérer la garde de son fils.

L’avocat, resté chez lui à 20 h 10, a composé le numéro d’un ami. Il lui dit que Mme Cons-Boutboul a annulé la réunion parce que son frère “a eu une crise cardiaque”. Les deux messieurs conviennent qu’ils doivent se retrouver au Ballon des Ternes immédiatement. Cependant, Jacques n’est jamais vu entrer dans le restaurant. Quelques heures plus tard, son ami apprend qu’il est décédé.

La brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres est désormais en charge du dossier. La mort de Jacques Perrot n’est pas analogue à un braquage raté. Il a toujours son portefeuille sur lui. Son automobile a eu un pneu crevé et sa moto a été rendue inutilisable. Il n’y avait pas de deuxième chance et le meurtrier n’a laissé aucune preuve.

Les indices pointant vers un compte à régler par rapport à l’activité d’avocat de Jacques Perrot sont rapidement ignorés car sans rapport avec l’enquête sur son assassinat. Plus précisément, un avec des courses de chevaux en toile de fond. Les premiers soupçons de l’équipe “Crim” se portent bientôt sur Elisabeth Cons-Boutboul.

Pour commencer, elle lui a menti cette nuit-là. Aucune crise cardiaque n’a jamais frappé son frère frère. Il n’y a pas de frère dans sa famille. Marie-Elisabeth Cons-Boutboul était sortie souper avec sa fille, Darie, lorsque les événements se sont produits. Dans 15 jours, il assisterait à une réception chez son ancien patron, le sulfureux avocat Me Pierre Delphy.

Elle avait prévu un rendez-vous avec son gendre, mais a ensuite appelé pour annuler à la dernière minute. L’une des idées retenues par les enquêteurs est que Marie-Elisabeth Contre-Boutboul aurait souhaité le “fixer” chez elle. Surtout compte tenu du fait que les gars de la PJ parisienne découvrent que ce n’est pas la première fois que la grand-mère ment.

Même dans l’art de la narration, elle excellerait. Lors de la confrontation avec la mère de son enfant, Jacques Perrot a commencé à enquêter sur sa belle-famille. Ce qu’il découvre bouleverse l’esprit. Le décès du père de Darie est noté sur l’acte de mariage entre les familles Perrot et Boutboul. Néanmoins, Jacques Perrot apprend que Robert Boutboul est toujours parmi nous.

À l’aide de l’annuaire téléphonique de Paris, il le localise rapidement. Ce stomatologue de 73 ans s’est lié avec Darie et a déjà rencontré son petit-fils dans un lieu public, où les deux hommes ont leur rendez-vous. Qui a simulé sa mort ? Un pacte avec Marie-Elisabeth qui lui a permis de remplir ses devoirs paternels.

Jacques Perrot apprend que sa belle-mère, qui se présente comme avocate internationale, a en fait été radiée du barreau en 1981 grâce à la pression d’enquête qu’il a exercée sur elle. Une arnaque massive qui a porté préjudice aux ambassades parisiennes à l’étranger.

À l’aide de papier carbone, Me Contre-Boutboul, l’avocat représentant cette secte religieuse dans une affaire de détournement d’héritage, fabrique de faux plaidoyers à présenter au Tribunal international de La Haye. Jacques Perrot revisite même une institution financière suisse.

Après sa mort, les enquêteurs qui ont retracé ses pas ont mis au jour la fortune de sa mère : 10 millions de francs (2,6 millions d’euros, NDLR) acquis en un peu plus d’une décennie. Il a dit à ses amis et à sa famille qu’il avait “un dossier concret” à l’époque.

Mais il dévoile aussi ses inquiétudes : “Il m’a dit qu’il avait mis les pieds dans une affaire dans laquelle il aurait été préférable qu’il ne s’implique pas”, se souvient le président de l’époque face aux enquêteurs du Crime. Par conséquent, Jacques Perrot aurait été assassiné par Mme Cons-Boutboul parce qu’elle croyait qu’il était trop intéressé. Il n’y a cependant aucune preuve pour étayer cette affirmation.

Marie-Elisabeth Cons-Boutboul ne se démonte pas avant les auditions. Il submerge les enquêteurs d’histoires fantastiques de liens entre la Françafrique et le Vatican, impossibles à croire. Marie-Odile Bertella-Geffroy, la juge d’instruction qui a hérité du dossier en 1991 et terminé l’enquête avant d’être renvoyée aux assises, se souvient d’un “phénomène” qui reproduit des crises cardiaques lors d’auditions dans son cabinet.

Quand c’est arrivé la première fois, j’ai appelé l’Hôtel-Dieu à l’aide. Une infirmière cette fois-ci. Rien ne s’est passé la troisième fois. Parce qu’elle était sur le sol, les gardes ont été surpris. Après cela, elle s’est levée et nous poursuivi l’audience”, a déclaré l’ancien magistrat à metronews. Dix jours après le meurtre, le 5 janvier 1986, les pires cauchemars de Jacques Perrot se réalisent. Ce soir à huit heures, branchez-vous sur Antenne 2 pour un spectacle époustouflant. Darie Boutboul et son père Robert ont une réconciliation fausse mais réaliste devant la caméra.

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